Le kototama est un principe important de la pensée shintoïste.
En réalité, il n’est pas facile à saisir et je vais essayer de vous éclairer au mieux car sa pratique a de multiples intérêts à titre individuel mais aussi pour les sociétés modernes.
Kototama est un concept qui, comme celui de Ki, ne possède aucune traduction littérale dans les autres langues. Kototama est un très vieux mot.
Dans la vision du monde indigène proche de la nature, il y a un esprit dans toute chose, sur terre et dans l’univers. Depuis longtemps, le peuple japonais aimait les jeux de mots et les doubles significations.
Les Kotodama ou kototama en kanji 言霊 littéralement « mot » et « esprit » ou « âme » font donc référence à la croyance japonaise selon laquelle les pouvoirs mystiques habitent dans les mots et les noms.
Ce sont en quelque sorte les « âmes-mots » qui ont nourrit la naissance de l’univers. Kototama est l’âme des mots ainsi que l’âme des choses, c’est-à-dire le pouvoir sacré de la parole.
Les traductions en anglais de kototama sont diverses : « soul of language », « spirit of language », « power of language », « power word », « magic word » et « sacred sound ». La notion présuppose que les sons peuvent affecter magiquement les objets, et que les usages rituels des mots peuvent influencer notre environnement, notre corps, notre esprit et notre âme.
Le kototama est la source de toute vie et de toute création. C’est l’énergie fondamentale et indivisible de l’univers. C’est l’énergie créatrice appelée ki, de l’esprit universel et de la constitution spirituelle de l’être humain.
Kototama se retrouve dans la vie populaire, dans ses traditions mais il est aussi fondamental dans certains arts martiaux japonais.